Debriefing Dragon Kiss 2

Bonjour à tous,

Rentré hier avec les quatre compères du 42 de la deuxième édition de Dragon Kiss, il y a une chose qui était certaine : on était épuisés ! Et même notre dernier arrivé qui se fatigue après un rush de 30 mètres a tenu deux jours à marcher, courir, ramper et tout ça sans râler (ou presque), ce qui n’est pas rien

Pour resituer, j’étais team-leader de Foxtrot et vice-commandeur FLB, entre autres choses J’ai d’ailleurs bien appris des mécomptes de ma fonction de TL de l’an dernier et le fait que les communications soient un peu moins chaotiques durant cette édition que la précédente m’ont permis de prendre en charge des groupes supplémentaires quand nous avons perdu le contact avec le commandeur en cours de journée. Cela à d’ailleurs été une expérience intéressante et enrichissante, j’ai pu jouer un vrai rôle comme adjoint du Commandeur et participer de manière active aux phases RP, notamment dans les phases de négociation avec les mercenaires.

Cela a été un véritable plaisir de retrouver ce terrain et l’organisation de Dragon Kiss qui s’est investie de manière sensible à tout moment du jeu dans cette nouvelle édition, merci aux porteurs du projet qui ont vraiment vendu du rêve pendant deux jours !

Les points positifs du week end :

L’accueil sur place

L’an dernier j’étais arrivé le samedi matin après trois heures de route à errer sur des nationales d’outre Vosges à traverser des villages de barbares franc-comtois anthropophages. Cette année, avec les gars ont s’est dit que l’autoroute c’était quand même un peu mieux et nous en avons profité pour venir la veille. On pensait tomber sur une organisation encore entrain de se mettre en place et force était de constater que tout était déjà en place dès le vendredi soir pour nous accueillir. Le camping était établi et l’accueil cordial. Les alsaciens (les vrais, les bons et beaux, les haut rhinois quoi ^^) purent alors se réunir autour de l’enseigne du SCWAT pour engager leur danse de la victoire arrosée (avec modération) d’un peu de thé au houblon. Les retrouvailles avec les orgas de l’année passées purent alors se faire dans une atmosphère décontractée et amicale.

Le scénario

Je fais partie de ces joueurs qui apprécient beaucoup plus le fond que la forme. Sans scénar, les parties et les OP finissent par toutes se ressembler et seul le terrain fait la différence. Dragon Kiss 2 confirme le concept des OP Task Force en apportant un cocktail détonnant qui ne rate pas son effet : un terrain énorme aux possibilités multiples + un scénario crédible et qui tient la route (et pas juste un prétexte au tir ) + une dose de RP qui permet de lier le tout.

Les villageois ont très bien joué leurs rôles et cela à permis des interactions pour faire évoluer le jeu ou lui donner un coup de pouce quand celui-ci se figeait.

Félicitation aux scénaristes et bon courage à eux pour trouver quelque chose d’encore mieux pour DK3 ^^


Les artefacts et les éléments de jeu

C’est la première OP que je fais ou je peux voir des artefacts et des éléments de jeu crédibles, le missile était un missile et pas une buche longue et lourde censée faire office. L’argent était décliné en plusieurs valeurs et permettait de négocier réellement avec les mercenaires et les villageois. Ce sont ces petites choses (qui, pour certaines ont du prendre du temps pour être réalisées !) qui apportent beaucoup et donnent encore plus envie de s’immerger dans le scénario. Bon travail

Les mercenaires

L’an dernier je dirigeais une section mercenaire et j’avais alors longtemps pensé (jusqu'à quelques heures durant la partie) que ma condition de mercenaire serait exploitée dans le scénario ce qui n’a pas été le cas. Durant ce week end, les mercenaires ont été à la hauteur du rôle qui était le leur. Peut être un peu dur en affaire au début, ils ont su être l’élément qui faisait pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Et c’est à eux que l’on doit le retournement de situation du samedi en fin d’après midi ou, après un assaut infructueux, les mercenaires ont permis au FLB ( assez démoralisé a ce moment) de reprendre l’avantage sur la voie de chemin de fer et de récupérer le missile égaré a la base de lancement roquette.

Je regrette d’ailleurs de n’avoir pu les aider à attaquer la base de l’AR comme ils nous l’avaient proposé, l’idée avait de la gueule

Dans tout les cas, à mon sens, c’est là les grands gagnants de DK2, merci à eux et à Salem !


Pour le reste, on peut aussi parler des organisateurs nombreux et présents durant toute la partie, à l’écoute des problème et cherchant des solutions même si parfois les sons de cloches diffèrent d’un orga a l’autre, on sent qu’on est pas lâché dans la nature ! Les moustiques aliens de la taille d’un moineau ont disparus et c’est très bien ! Et enfin la douche du samedi soir est tout simplement magique !

Les points qui se sont améliorés depuis DK1

Les posts déprimés de Sniiper sur le forum de la Task Force constatant l’un ou l’autre mécompte de ce qui était la première édition de l’OP (et qui n’étaient donc que des encouragements à corriger ce qui était déjà un week end d’exception) m’ont aussi amené à garder l’œil sur ce qui s’est amélioré depuis juin dernier.

Le rôle des médic

L’an dernier, Tom (ou Banana King) le médic de la section Tigre m’a avoué s’être assez ennuyé comme médic puisque l’essentiel des actions de remise en jeu était alors effectuées par les joueurs eux même.

Cette année, on a pu constater une refonte des règles sur leur statut et leurs moyens d’agir qui ont fait des médics des membres importants au sein des sections… Parfois tellement qu’on évitait d’envoyer un médic avec d’autres joueurs sur l’une ou l’autre actions de peur de le perdre ! De ce coté là, je pense que l’organisation à marqué un point supplémentaire.

Le commandement des sections

L’organisation des jours était, l’an dernier, dominée par un organisateur qui assumait les postes confiés le week end derniers aux commandeurs. Cela a eu pour effet de limiter la marge d’initiative des TL qui exécutait parfois des actions en connaissant des données du terrain mais sans connaître l’objectif final qui était parfois sans grand intérêt tactique (on peut parler par exemple des nombreuses reconnaissances sur la plage qui n’ont rien apporté aux joueurs ni au jeu).

Confier le commandement des factions aux joueurs était un pari risqué (je n’étais pas spécialement emballé en l’apprenant d’ailleurs ^^) mais qui s’est avéré payant au final puisque les commandeurs-joueurs (ou autres sbires équivalents ) ont su se prêter au jeu et manier leurs sections eux même.

Un scénario sur deux jours

L’an dernier, l’incident près du pont suivi du second avec les BTA sur leur voiture avait arrêté le scénario à 17h le premier jour et on avait eu droit à une seconde partie le dimanche. Ce qui en avait déçus quelques uns.

Cette année, j’ai tout de même posé la question de la durée du scénario qui devait effectivement tenir sur deux jours. Le retour sur le terrain le dimanche s’est fait de manière assez fidèle à l’état des lieux a 18h30 le samedi. Parfait

Les points négatifs (bah oui, y’en a quelques uns )

La présence des « agents infiltrés » non indiquées dans les règles

L’an dernier (oui je parle beaucoup de l’année dernière mais c’est aussi pour apporter des éléments de comparaison), des joueurs Rainbow avaient infiltré le camp de la Secte en ayant la tenue de membre de la secte (sans brassard) pour y trouver des informations. Aux personnes qui les avaient reconnus ils disaient qu’ils avaient été autorisés par les orga de changer de camp pour une raison X ou Y. A aucun moment les règles du jeu n’indiquaient cette possibilité et en utilisant l’excuse de l’autorisation des orgas, les joueurs infiltrés ne pouvaient à aucun moment être mis hors jeu et leur mission ne pouvait alors que réussir.

Samedi dernier, alors que je surveillais la base de lancement de roquettes avec des gars de Bravo, un type portant la tenue désert du FLB se rapproche de nous. Il porte son chèche sur le visage et quand je lui demande qui il est il me répond « J’remplace untel qui a pas pu venir », quand je lui demande sa section il me dit qu’il n’en a pas… Curieux mais sur le coup je ne tique pas enfin jusqu’au moment ou il se met à enchainer les out vocaux, je proteste et je m’entends dire qu’il est mercenaire et agent infiltré et qu’il a le droit de faire ce qu’il fait. L’orga sur place n’a pas de réponse claire à me donner autre que « bah c’est un imprévu du scénar, a vous de faire avec ». Au final, le mercenaire mets tout les joueurs hors jeu, me capture et me prend un élément de jeu avant de partir (on apprendra plus tard qu’il outera dans le dos et a 8 mètres trois gars de Foxtrot qui reviennent d’un engagement sur le carrefour nord).

Bon, alors le fait qu’il y ai des surprises, bon pourquoi pas… Mais c’est le genre d’évènements qui peut susciter des conflits qui peuvent rapidement dégénérer pour peu que l’on tombe sur des joueurs un peu mauvais coucheurs (ou simplement qu’il n’y est pas d’orga dans le coin pour clarifier).

Dans le même genre, un joueur du FLB a été retourné par l’AR durant la matinée de dimanche alors que cette dernière assiégeait la base de lancement missile. Bien que le traitre en question ait été rapidement démasqué (@ gars de l’AR : Il ne fallait pas choisir Charli comme espion… Non vraiment… ^^) c’est encore une façon de faire qui n’a pas été très claire…

Le fait que cela arrive ne dérange pas, mais il aurait été bon de préciser dans les règles que ces évènements sont possibles et de donner aux TL et aux Commandeurs la marche à suivre pour les mettre en place. Je pense que l’idée qu’un agent infiltré puisse se glisser parmi un groupe de joueurs peut également semer la méfiance et ajouter tout autant a l’atmosphère de jeu mais au moins les joueurs sont au courant que ça peut arriver et on évite les phases de discussions-fleuves après des actions de ce genre non prévues par les règles.

Les différents sons de cloches sur l’interprétation des règles d’un orga à l’autre

A plusieurs reprise j’ai du demander des éclaircissements aux orga sur des points de règles du jeu. Non pas que je ne l’avais pas lue mais sur le moment quand on fait quelque chose, c’est toujours le petit détail insignifiant sur le papier qui soudainement prend de l’importance…

Ici, il s’agissait des conditions de transport des éléments de jeu, du missile et de sa caisse en particulier. En effet, une fois la base de lancement de roquette reprise en fin de journée le samedi, nous dûmes évacuer le missile que l’AR avait laissé dans la base sans s’apercevoir qu’ils avaient un élément majeur du jeu sous le nez pendant trois heures. J’ai posé la question à trois orga sur la façon de transporter le missile et j’ai eu plusieurs explications :

• le missile doit rester dans sa caisse pour le transport (pour rappel : missile + caisse = 50-60 kg ^^)
• le missile peut se balader sans la caisse
• Le missile peut se balader sans la caisse mais pour activer la base de lancement missile le missile doit être en place à la base avec sa caisse.

Au final, c’est la dernière explication dont nous nous sommes servi qui semblait être le compromis le plus acceptable…

Au delà de l’anecdote, cela montre aussi que sur les deux éditions de Dragon Kiss les orga sur place ont parfois des visions différentes de l’application des règles ce qui peut aussi créer des conflits entre joueurs si dans une action les méthodes différent et donnent un avantage a une faction sur l’autre… Prudence donc

L’essentiel des actions s’axe sur la partie centrale du terrain (ex-voie de chemin de fer)

Sur cet axe se trouve le carrefour nord ou de nombreux combats ont eu lieu sur les deux jours et qui commande l’accès au pont et à la zone isolée par le Doubs. Plus au sud se trouvait la base de lancement roquette, encore plus au sud un village et à l’ extrême sud il y avait la base de lancement de missile. En gros, l’essentiel des objectifs sont sur une même zone ou le combat est assez difficile et confinant aux échanges a courte distance. Dans l’absolu ce n’est pas un problème et pas vraiment un point négatif en soit mais quand on connaît la taille et le potentiel du terrain il eut été un peu plus intéressant de répartir de manière plus égale les points majeurs sur le terrain un peu comme ont été répartis les villages.

En vrac, je peux comme d’autres revenir sur l’highlanderisme latent de certain, les insultes, les engueulades pour un rien ou alors la musique qui, si elle est une bonne idée a la base, était assez dure a gérer quand on dirige un (ou plusieurs ) squads a la radio et qu’on a la BO d’un blockbuster a fond qui claironne a 5m de là… Enfin c’est là quelques détails sans importance et qui ne sont de toute façon pas corrigible…


Conclusions

La seconde édition à su dépasser la première en qualité et durée de jeu. Le scénario était génial et le fait de laisser le commandement aux joueurs a largement favorisés les interactions et les rencontres. Comme dit, l’organisation a su apprendre de ses erreurs et les corriger au mieux, on voit donc qu’un effort réel a été fait pour apporter une OP de qualité, réfléchie sur le fond et que, comme l’an dernier, les moyens ont été mis pour nous permettre de passer un week end inoubliable.

Comme partout, il y a des petits soucis et des points négatifs mais l’organisation de Dragon Kiss a réussi à éviter les gros points noirs qui auraient pu décevoir. Si les orgas mettent autant d’efforts à faire mieux pour DK3 qu’ils l’ont fait pour faire mieux que DK1 qui était déjà une belle OP, je pense que DK3 sera le « ze plaiss tou bi » de l’airsofteur en 2012 !

Un grand merci à eux et félicitations !